Lettre ouverte du corps à l’Âme …

Montre-moi, Âme, ce chemin que tu as choisi de parcourir à travers moi.

Je ne suis qu’un corps de densité, et parfois je peine à comprendre pourquoi nous cohabitons en cette vie.
Je sens que je n’ai pas pleinement conscience de l’honneur que tu m’as fait en me choisissant ici, comme véhicule.

Mon petit logiciel de base, dont je suis pourtant tellement fier, que tu nommes “mental” ou “ego” quand il veut voyager seul selon ses propres certitudes, est bien souvent résistant à ta Sagesse. Il est même parfois totalement récalcitrant aux expériences dont Toi, tu as besoin, pour connaitre et exprimer ton immensité.

Je sais que je suis ton “Temple”, mais j’ai souvent tant de difficultés à t’aménager cet espace, à la hauteur de Qui tu es …

Je me laisse distraire et engourdir par les facilités, parfois polluantes ou destructrices, que ce monde propose, et tu t’accommodes avec patience du taudis que parfois tu es contrainte d’habiter.

Alors j’entends tes doléances et je me reprends, car je sais bien au fond de moi, que tu détiens une forme de vérité qui me reste encore inconnue, qui peine tant à m’atteindre, ou que je refuse malgré moi …

J’ai pourtant à cœur de te faire découvrir les beautés de ce monde pour que tu en ramènes de beaux souvenirs, lorsque tu rejoindras ta sphère originelle. 

Alors je te protège autant que je peux quand mon regard croise ou rencontre ses tourments et vilainies, car je t’entends souffrir dans le silence de ta Sagesse sans bornes.

Parfois je t’aime tant, pour cette Vie “autre” que tu m’apportes …
Parfois je te détestes tant, car j’ai juste l’impression d’être ton faire valoir, ton esclave, celui qui doit tout subir en vivant les souffrances desquelles tu apprends, alors que tu restes bien au chaud au creux de moi, à observer pendant que je me salis les mains et le cœur pour toi.

Mais peu à peu je comprends, même si je ne l’accepte pas totalement encore, que je grandis aussi à travers Toi.

Je suis la structure limitée à travers laquelle tu viens exprimer ta complétude, et je sais que contenir une telle vastitude dans mon espace réduit, peut aussi être une souffrance pour Toi, et que tu n’aspires qu’à l’expansion.

Alors, si nous “souffrons” ensemble, l’un pour l’autre et l’un avec l’autre, pour cette expérience terrienne de laquelle nous sortirons tous les deux grandis, nous allons créer la meilleure équipe de l’Univers pour traverser ce temps ensemble, et je vais tenter, autant que possible, de mettre mon logiciel à ton service.

Je te promets d’être à ton écoute autant que ce que je suis peut le permettre …

Je te promets de laisser circuler la Vie offerte par la Conscience que tu es, et qui fait de moi autre chose qu’une machine, si merveilleuse et perfectionnée soit-elle …

Je te promets de faire mon possible, même s’il reste limité par ma forme, pour t’accueillir pleinement et recevoir ta Sagesse cosmique …

Je te promets de cesser de me battre contre Toi, car il faut bien que je te l’avoue, je sais que c’est toujours Toi qui gagne !

Je te promets de t’aménager le plus confortable des palais et temple en prenant soin de ma structure, pour que tu te sentes pleinement chez Toi pendant ton séjour, et en un lieu digne de ta noblesse …

Je te promets de faire de mon mieux au niveau de ma densité, à travers mes faiblesses et mes découragements …

Je te promets de faire grandir ma joie, car c’est le plus bel état que je puisse t’offrir.

Et …
Puis-je en retour, te demander ?

D’avoir de la patience et la plus grande compassion devant mes résistances …
De me parler plus fort lorsque mon cœur cri …
De me rassurer lorsque j’ai peur et que je perds espoir …
De caresser ma vie quand elle faiblit …
De m’aider à construire ma sécurité intérieure …
De nourrir ma mémoire de tes aventures passées …
De me garder en lien avec ma Source d’être …

T’ai-je déjà dit que je t’aime ?

Merci, Âme, de t’être arrêtée à ce corps, à qui tu as confié ta vie en ce monde si éloigné de Toi, si différent de tes origines.

Le voyage est ce qu’il est …

Je souhaite juste humblement que tu te souviendras de moi, lorsque tu auras rejoint ton étoile, et que je resterai ici pour me fondre dans la poussière de laquelle je suis issu …

Que tu puisses te souvenir avec douceur de ce petit temple, parfois en désordre et agité, qui faisait de son mieux pour être à la hauteur de ce qu’il croyait devoir …

Alors que Toi, tu ne lui demandais rien d’autre que d’Être …

Béatrice Bonnin – Âme Stellaire
Exploratrice de l’Âme et des Mondes Oubliés

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